C’est l’histoire d’une petite fille, Patricia, née fin 2012 à Enyellé au nord du Congo-Brazzaville, là où vivent les Pygmées-Aka, tout prés de la frontière de la République de Centre Afrique (RCA). Patricia a été sauvée par la spiruline.
Sa maman célibataire, malade, meurt à la naissance de l’enfant.
Elle est tellement fragile et chétive qu'elle tient dans la main du docteur Salefran. Patricia est alors prise en charge par sa tante déjà âgée de 50 ans. Cette brave femme très pauvre ne peut subvenir à une alimentation adaptée par lait artificiel. Patricia survit…tant bien que mal et c’est en février 2013 qu’une mission de l’ASLAV (Association de l’Amour Vivant au Service de Vie) décide de prendre en charge l’enfant en le confiant à la sœur Ella, centrafricaine qui travaille au dispensaire d’Enyellé. C’est le premier parrainage de l’ASLAV. La sœur Ella est chargée de la "renutrition" de Patricia selon un protocole clairement défini à base de lait et bien sûr sans spiruline.
Patricia ne pèse alors que 2,4 kg à 5 mois ! Elle tient dans la main du médecin de l’ASLAV et on peut compter toutes ses côtes !
Nous sommes au dispensaire d’Enyellé, situé au nord du Congo. C’est une zone peuplée principalement de Aka (il ne faut plus employer le mot pygmées) et le dispensaire d’Enyellé est soutenu depuis 2009 par l’ASLAV.
Un an plus tard, de passage à Enyellé, la mission de l’ASLAV découvre une petite fille bien dodue, marchant, jouant, gaie et épanouie. La transformation est surprenante et spectaculaire.
En 12 mois, Patricia a pris près de 10 kg !
C’est alors que nous découvrons que la sœur Ella a bien suivi le programme de nutrition décidé, mais, en plus, elle a pris l’initiative de donner à cette enfant, une cuillère à café de spiruline, chaque jour dans les biberons de lait.
La spiruline était, à l’époque, inconnue des membres du dispensaire, mais ce résultat spectaculaire a suscité un très grand intérêt pour ce complément alimentaire.
Voilà une bien belle histoire qui est à l’origine de l’implantation de la spiruline en République du Congo.
C’est grâce à la petite Patricia que l’ASLAV et son président, le Docteur SALEFRAN, ont été séduit par l’efficacité de la spiruline, et ont décidé de l’envisager comme moyen de lutte contre la malnutrition infantile.
La suite de l’histoire est simple : L’ASLAV s’est tourné vers TECHNAP pour examiner les modalités d’implantation de la spiruline humanitaire dans les 21 centres de santé qu’ils soutiennent à travers le pays.
Technap a ainsi envoyé 2 de ses bénévoles (Patricia et Mercy) pour former à la spiruline une vingtaine de personnels travaillant dans ces centres. Ce stage d’une semaine réalisé en septembre 2017 à Brazzaville a été un succès et la totalité des participants est repartie convaincue de l’intérêt de la spiruline pour lutter contre la malnutrition et améliorer la santé, surtout au profit des enfants et des femmes enceintes ou allaitantes.
La spiruline qui n’est pas encore produite au Congo provient de l’Unité de Production de Nayalgué au Burkina Faso. L’acheminement se fait sans difficulté vers Brazzaville d'où la spiruline peut être distribuée dans les centres de l'ASLAV.
Depuis un an c'est plus de 100Kg de spiruline qui ont été distribué par l'ASLAV dans ses centres de santé.
Cette coopération Sud-Sud (entre le Burkina Faso et la République du Congo) est particulièrement encourageante pour Technap et prometteuse pour l’avenir du développement de la spiruline humanitaire en Afrique.
· Pour redonner la santé à un enfant dénutri, il faut en moyenne 100 gr de spiruline, prise à raison de 3 gr/jour pendant un mois.
· Cultivée localement dans les PED ces 100 gr coutent de l’ordre de 2€. La spiruline se cultive en bassins.
· 100m2 produisent 200 Kg de spiruline par an, ce qui permet de sauver 2 000 enfants chaque année.