La construction de l'UPS PAHOU - Bénin
Désirant doter le Bénin d'une ferme de spiruline un tant soit peu significative vis-à-vis des problèmes de malnutrition du pays, TechnAp (Etienne Boileau, Claude Darcas) aborde en 1995 le CREDESA (Centre Régional pour le Développement et la Santé), organisme sous tutelle des Ministères de l'Education et de la Santé. Une des activités principales du CREDESA était l'éducation nutritionnelle de la population.
Pahou est situé à 26 km à l'Est de Cotonou, sur la route de Lomé (Togo).
Les spécialistes du CREDESA (médecins, nutritionnistes, assistantes sociales, sages-femmes) montraient aux mères de famille comment optimiser les ressources naturelles du pays (légumes, fruits, poissons) pour mieux nourrir leurs enfants et équilibrer leurs repas.
Le CREDESA a tout de suite vu le parti que l'on pouvait tirer d'une disponibilité locale en spiruline. La spiruline apportait sous une forme concentrée un contenu absolument étonnant en protéines, vitamines et autres nutriments de grande valeur.
La spiruline représentait pour le CREDESA un levier incomparable pour accompagner sa politique d'éducation nutritionnelle. Surtout, pour les enfants gravement dénutris, la spiruline était une alternative aux traitements lourds en hôpital.
Un partenariat avec TechnAp est décidé pour réaliser une unité de production de spiruline.
TechnAp, en liaison avec l’ONG française GERES, experte en séchage des denrées alimentaires, recherche alors les financements nécessaires.
De 1998 à 2001, grâce aux subventions de l'Union Européenne (UE) et du Ministère Français des Affaires Etrangères (MAE), complétées par les fonds propres de TechnAp, 8 bassins de 30 à 40 m² (total 260 m²) sont construits sur un terrain appartenant au CREDESA.
Un laboratoire, un magasin et deux séchoirs sont ajoutés.
Le responsable de la ferme, l’ingénieur agronome Roger Adounkpé, était secondé par une personne chargée des ventes et une équipe de 4 à 5 récoltantes et 2 ouvriers.
Fin 2002, une première extension de la ferme est réalisée grâce à des crédits japonais. Les travaux permettent d’accroitre la surface du terrain d'environ 1 000m² et de construire de nouveaux bassins portant ainsi la surface exploitée à 500 m².
Un financement du Rotary International
2 bassins de 200 m² et un module d’une double cabine de séchage sont ajoutés en 2008 portant ainsi la surface à 900 m² de bassins.
A la suite d'un incendie survenu en octobre 2009, le Rotary International finance également la reconstruction par TechnAp d’un nouveau séchoir.